En ces temps où l'espérance est dans l'Union de tout un Peuple et le Pardon, pour la Reconstruction de ce Pays ayant connu plus de douze années « d'incertitudes, de peines et de souffrances ».
Je vous dis : « Yako nan fê » - C'est le terme que nous Peuple Baoulé utilisons pour exprimer la compassion à nos proches et dans ce cas précis au Pays entier.
UneTerre à vocation première de paix et « d'accueil » pour tous nos Frères, de quelques horizons qu'ils soient.
Une volonté de Feu mon Père Monsieur Félix Houphout Boigny (décédé le 7 Décembre 1993), auquel vous vous êtes référé dans votre discours d'investiture à Yamoussokro le 21 Mai 2011, comme étant votre Père « spirituel ».
Il est considéré comme étant le Père Fondateur de la Côte d'Ivoire, avec l'aide de tous ceux et de toutes celles qui l'ont accompagné durant ces longues années de combats, afin que l'avènement de l'Indépendance de ce Pays soit. Je leur rends à nouveau Hommage.
En ces temps où vous prônez une seule et même « Justice » pour « tous » ainsi que le « panser » de la douleur causée par d'innombrables vies perdues. Je dis : « Yako nan fê » pour tant d'années qui furent dévastatrices...
Que nos Terres qui furent, un temps passé, attribuées à des « rebelles » nous soient restituées. Un des prétextes invoqué était le fait que: des « enfants » étaient nés... Sans préciser qu'il s'agissait d'enfants issus de « viols »...
Que les « Attributs », Symboles de la « Royauté du Peuple Baoulé » dont Sakassou en est la Capitale, nous soient rendus. Ils nous ont été volés par des bandes armées dites « rebelles »... Une demande déjà exprimée.
Monsieur le Président de la République, je vous prie, de bien vouloir vous pencher sur la succession de Feu mon Père car ayant été totalement spoliée de mes Droits. Il s'agit de la succession d'un Grand Monsieur qui perdure dans les temps. 17 années se sont écoulées et ce malgré le Jugement prononcé le 27 Juillet 2000, par le Tribunal de Toumodi. Ce Jugement avait débouté mes ½ Frères et sœur ainés (se prévalant seuls héritiers) et avait établi la liste comportant les noms des six héritiers ayant droit.
Il est à porter à votre connaissance, comme le précise le Jugement Civil N° 118 du 27 Juillet 2000 (Tribunal de Toumodi) que mes ½ frères et sœur ainés sont issus d'un mariage « coutumier » non légalisé selon la « Loi » en vigueur d'avant les Indépendances.
Je suis la seule des six héritiers à avoir été « légalement » reconnue par Feu mon Père (26 Aout 1960 - Tribunal de Toumodi).
Cependant, en 1999, de « Faux » documents ont été réalisés à leur demande, par Maître Ribordy (Notaire décédé - Canton du Valais – Suisse), nommant Monsieur Philippe Rideau (injoignable à ce jour), afin de procéder à un règlement en leur faveur.
Il est important de noter que Maître Venance Kouamé Yébouet, Notaire de l'État Ivoirien, avait donné son aval, engageant ainsi la responsabilité de l'État Ivoirien. Un acte que je juge hautement scandaleux.
Les démarches entreprises par mes avocats successifs et par moi même, se sont soldées par un « déni d'information », tant sur le plan immobilier (un vaste patrimoine disséminé à travers divers pays et géré par l'agence AICI .SA), qu'au niveau des banques concernées (Côte d'Ivoire, France, Suisse et autres pays), y compris ses participations dans diverses sociétés...
La Loi du silence.
Les notaires de la succession en les personnes de: Maître Cheikna Sylla, Maître Denise Richmond, Maître Jean Michel Normand et Maître Paul Chardon n'ont curieusement pas accompli leurs missions.
Maître Agueh Tahou Monique, avait été désignée par ce mêmeTribunal de Toumodi (27 Juillet 2000), pour procéder à la liquidation de cette succession. Un délai de six mois lui avait été imparti. Force m'est donnée de constater qu'elle n'a produit aucun résultat. Elle se retrouve devant le Tribunal d'Abidjan pour répondre des ventes illicites de terrains appartenant à Feu mon Père...
Maître Isabelle Coutant-Peyre à déposé, en mon nom, avec ses homologues Ivoiriens Maîtres Anastase et Régis Baguy, une plainte Pénale au Tribunal d 'Abidjan, enregistrée le 12 Juin 2009.
J'ose enfin espérer qu'un « État » interpellé à maintes reprises sans réponses données ni preuves apportées et qui s 'est si largement servi sur les biens de Feu mon Père à travers les temps (exemples : vente aux enchères de sa collection privée à Fontainebleau - Saisie de l'hôtel particulier sis rue Masseran, Paris 7eme…), fera diligence pour rectifier une situation qui m'est invivable de par cette très longue attente qui porte atteinte à ma personne.
Tout en sachant l'importance de ce lourd combat que vous devez mener car ayant de nombreux défis à relever, mais restant néanmoins dans la conviction que cette lettre retiendra toute votre attention, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma trèsinformations portées sur haute considération.
Signature : Hélène Houphouet Boigny – Abla Pokou.